Fables actuelles sans La Fontaine - Humour et enfants - Les fables princes et princesses > Maudit gazou
Maudit gazou
De son côté elle fut conquise
Par sa compagne abandonné
Un grand gazou, comme à regret
Blessé du cœur, sans but errait
L'oeil triste et les oreilles fânées
Sur son chemin mit le hasard
Sur son chemin mit le hasard
Et soudain retint son regard
Une pimpante demoiselle
Jeune, fraîche et candide gazelle
Une lumière en elle il vit
Une lumière en elle il vit
Et s’approcha sans vite aller
Sur le pauvret elle s’attendrit
Et hésita sans reculer
C’est ainsi que se rencontrèrent
C’est ainsi que se rencontrèrent
Un gazou et une gazelle
Qui sans attendre partagèrent
De flamboyantes étincelles
A ses côtés il réapprit
A ses côtés il réapprit
A vivre, à plaire et à sourire
Il regagna confiance en lui
Et n’eut de cesse de la chérir
Il lui offrit de féériques
Il lui offrit de féériques
Voyages en des lieux romantiques
Et s’exaltant de leur osmose
Lui présenta de rouges roses
De son côté elle fut conquise
Par tant d’égards et d’attentions
Saisie par leur saveur exquise
Elle chavira dans la passion
Alors un jour quand vint la nuit
Alors un jour quand vint la nuit
Contre son grand gazou blottie
Notre gazelle en chuchotant
Dévoila tous ses sentiments
Mais affichant un air surpris
Mais affichant un air surpris
Le gazou désormais guéri
Dit à sa douce anéantie
Que les beaux jours étaient finis
Puis larme à l’œil il prétendit
Puis larme à l’œil il prétendit
Qu’elle méritait bien mieux que lui
Que l’attendait sans doute ailleurs