D’abord peu courageux Et un brin comateux Il demeura planqué Toute la chaude journée
Puis à la nuit tombée A peine plus valeureux Il sortit pour dîner Sournois et silencieux
Convoitant tendre chair Mais si peu téméraire Il attaqua une paire De genoux par derrière
Ensuite il se posa Sur une ronde fesse Qu’avec délicatesse De la trompe il goûta
Ressentant une secousse Il décolla en douce Mais par le vice piqué Ne voulut pas lâcher
Dès lors plus audacieux Effronté, belliqueux Ses ailes il fit vibrer Comme pour mieux agacer | Il frôla une oreille L’autre de près rasa Puis chargea un orteil Dont il se délecta
On chassa l’insolent Qui bien impertinent Bourdonna de plus belle Cherchant ainsi querelle
Mais le provocateur Tenace empoisonneur Au jeu de la défiance Perdit toute prudence
A découvert il approcha Un doigt d’un peu trop près Que juste sous un nez Fièrement il taquina
Sans en être averti Soudain alors il prit Directe et bien servie La claque de sa vie !
Nombreux sont ces moustiques Enquiquineurs chroniques Mais parfois Dieu merci L’un d’eux perd la partie ! |